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Contes et histoires

Le manteau magique

Yang Lu Chan, après une visite qui s’était prolongée tard dans la nuit, regagnait sa demeure. Comme il était en train de traverser l’un des quartiers les plus mal famés de Pékin, il marchait à grand pas, espérant ne pas faire de fâcheuse rencontre….

Et justement…  une désagréable surprise l’attendait : au coin d’une rue, il se trouva nez à nez avec un groupe de voyous qui lui barraient le passage. Se retournant pour prendre le fuite, il constata amèrement que ses arrières étaient coupés par le reste de la bande. Une trentaine de malfrats, armés de bâtons et de matraques, l’encerclaient. Yang Lu Chan n’essaya même pas de résister, il se laissa dépouiller de sa bourse sans dire un mot et, quand les coups commencèrent à pleuvoir, il s’enroula dans son manteau, ressemblait à un sac d’entraînement. Les agresseurs furent vite lassés de frapper ce corps inanimé et croyant qu’il avait eu son compte, ils ne tardèrent pas à l’abandonner.

Le lendemain, Yang Lu Chan trottinait dans les rues et se livrait à ses activités quotidiennes comme si rien ne s’était passé. En tout cas, il ne portait sur lui aucune trace des coups qu’il avait essuyés la nuit précédente…  Mais le plus surprenant dans cette histoire c’est que plusieurs de ses agresseurs avaient, eux , dû rester au lit! Ceux qui avaient  directement touché le manteau de Yang gardèrent leurs membres paralysés pendant quelques jours.

Yang Lu Chan (1799_1872) était, en fait, le plus célèbre Maître de Tai chi Chuan de son temps. Bien que défié de nombreuses fois, il ne fut jamais vaincu. Il semble donc que dans cette embuscade nocturne, afin de ne pas risquer de tuer l’un de ses agresseurs, Yang ait choisi d’amortir les coup avec son “manteau magique”.

En Chine, on dit que de tels Maîtres ont atteint un niveau où leur chi, leur énergie interne, est si puissant que leurs corps devient invulnérable, souple comme du coton, insaisissable. Mais par contre, quand ils vous touchent, vous ressentez la force d’une montagne, vous êtes paralysés comme si vous aviez reçu une décharge de courant à haute tension.

“Contes et récits des arts martiaux (Pascal Fauliot)

Tao-tö King, Lao-tseu

XLI :

Lorsqu’un esprit supérieur entend le Tao, il le pratique avec zèle.
Lorsqu’un esprit moyen entend le Tao, tantôt il le conserve, tantôt il le perd.
Lorsqu’un esprit inférieur entend le Tao, il rit aux éclats; s’il n’en riait pas, le Tao ne serait plus le Tao.

Car l’adage dit:
Le chemin de la lumière paraît obscur,
Le chemin du progrès paraît rétrograde,
Le chemin uni paraît raboteux.

La vertu suprême paraît vide,
La candeur suprême paraît souillée ;
La vertu surabondante paraît insuffisante,
La vertu solide paraît négligente,
La vertu de fond paraît fluctuante.

Le grand carré n’a pas d’angles.
Le grand vase est lent à parfaire.
La grande musique n’a guère de sons.
La grande image, n’a pas de forme.
Le Tao caché n’a pas de nom. et pourtant c’est lui seul qui souteint et parachève tous les êtres.

LXXVI :

Les hommes en naissant sont tendres et frêles,
La mort les rend durs et rigides ;
En naissant les herbes et les arbres sont tendres et fragiles,
la mort les rend desséchés et amaigris.

Le dur et le rigide conduisent à la mort ;
le souple et le faible conduisent à la vie.
Forte armée ne vaincra ;
grand arbre fléchira.

La dureté et la rigidité sont inférieures ;
la souplesse et la faiblesse sont supérieures.

Pañcatantra

“Les 5 livres”

Vinâyaka, Fils de Siva et de Pârvatî, et dieu de la sagesse. Brahmâ, créateur du monde. Koumâra dieu de la guerre, fils de Siva et de Dourgâ. Vichnou le protecteur. Varouna, dieux des eaux. Yama dieux de l’enfer et juge des morts. Vahni, dieu du feu. Indra, roi du ciel, dieu de la foudre. Kouvéra, dieu des richesses. Tchandra, dieu de la lune. Âditya, dieu du soleil. Saraswatî, épouse de Brahmâ et déesse de l’éloquence de la musique et des arts. Vâyou, dieu du vent……..

“La conduite Inconsidérée”
IX  – Le Brahmane et le pot de farine

Dans un endroit habitait un brahmane nommé Swabhâvakripana. Il avait rempli un pot de farine de riz qu’il avait reçue en aumône, et qui lui restait de son repas. Il pendit ce pot à une cheville, plaça son lit dessous, et, l’œil constamment fixé sur le pot pendant la nuit, il pensa ; ce pot est pourtant plein de farine de ri. SI donc il arrive une famine, j’en retirerai alors cent pièces d’argent, et avec cela j’achèterai une paire de chèvres. Puis comme celles-ci mettent bas tous les six mois, j’aurai un troupeau de chèvres. Ensuite, avec les chèvres, j’aurai des vaches. Lorsque les vaches auront vêlé, je vendrai leurs veaux. Puis, avec les vaches, j’aurai des buffles femelles, et avec les buffles, des juments. Quand les juments auront mis bas, j’aurai beaucoup de chevaux. De la vente de ceux-ci je tirerai beaucoup d’or. avec l’or j’aurai une maison a quatre salles. Puis un brahmane viendra à ma maison et me donnera en mariage une très belle fille avec une dot. De celle-ci naîtra un fils. Je donnerai à ce fils le nom de Somasarman. Puis quand il pourra venir sur les genoux, je prendrai un livre, je m’essayerai derrière l’écurie et j’étudierai. Cependant Somasarman me verra, et , désireux de monter sur mes genoux, il s’échappera du giron de sa mère et viebdra auprès de moi, en s’approchant des sabots des chevaux. alors de colère, je dirai a la brâhmanî : Prends, prends l’enfant ! Mais, occupée des travaux du ménage, elle n’entendra pas mes paroles. Alors je me lèverai et je lui donnerai un coup de pied, qu’il brisa le pot, et qu’il fut blanchi par la farine de riz qui était dans le pot.

Voilà pourquoi je dis:

Celui qui forme un projet irréalisable, impossible, reste blanc dans son lit comme père de Somansarman.

Cela est bien vrai, dit le magicien à l’or. car

Celui qui agit par cupidité, sans considérer le préjudice, tombe dans l’affliction comme le roi Tchandra.

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